Memo sur la formation FFVL hand’Icare
L’objectif de cet article est :
pour moi, de pérenniser ma prise de note
pour les personnes formées, donner un rappel (partiel)
pour les personnes non-formées, présenter un aperçu (très réducteur) du contenu de la formation
Les exigences du biplace avec fauteuil complexifient considérablement la préparation de la treuillée.
Méthodologie dans l’approche de faire voler des personnes ayant un handicap :
1) Préparation du pilote :
Le pilote (biplaceur) place son aile, s’équipe, pré-gonfle pour vérifier son aile.
2) Préparation du passager :
Une fois que le pilote est prêt, on s’occupe du passager.
Si l’on procède dans cet ordre, c’est pour des raisons de confort du biplacé. En effet, le fauteuil de ville, qui est propre à la personne handicapée est toujours plus confortable que le fauteuil de vol. Il faut donc privilégier le transport du parking au terrain de décollage en fauteuil de ville (quand cela s’y prête) avec bien sur un coup de main, pour le roulage sur l’herbe…
Suivant le degré de handicap, il faut laisser le handi faire lui-même son transfert du fauteuil de ville à celui de vol. Pour la simple et bonne raison qu’il a bien plus l’expérience que nous les ‘valides’ pour cette opération. Si l’handicap empêche cette prise d’autonomie, alors il faut transporter la personne par devant (de face à face). Dans les deux cas, les deux fauteuils doivent former un angle aigu.
Plus important, dans le cas où le fauteuil de ville est équipé d’un coussin amovible anti-escarre, il faut alors l’installer dans la sellette pour que la personne ait tout le confort nécessaire. Et surtout limiter le risque d’escarre qui peut être très important suivant le type de handicap. Pour cela il faut veiller à la bonne position du passager dans le fauteuil, le siège au fond du fauteuil, pas de contact des hanches sur les arceaux du fauteuil et que les sangles maintiennent les membres inférieurs sans les serrer.
Une fois le passager attaché dans le fauteuil de vol, il faut vérifier l’assiette du fauteuil, pour que la roue avant soit la première à décoller et la dernière à atterrir (comme sur un avion). Pour cela les deux assistants soulèvent le fauteuil par les maillons. En cas d’assiette négative, il faut jouer sur le réglage du dossier, en dernier recours on modifie la position des jambes. En redressant le dossier l’assiette diminue, à l’inverse en inclinant le dossier l’assiette augmente.
- Patrick Président d’Eure-en-ciel
- Patrick, le quintal bien dépassé et les plus de 20kg du fauteuil rendent le contrôle de l’assiette physique !
Le pilote pendant cette phase supervise les opérations (c’est le cerveau, les assistants sont les mains). La dernière action de la préparation consiste à attacher le fauteuil de vol à l’aile.
La dernière action avant l’envoi de la pré tension, c’est de positionner la roue directrice dans le sens de la marche.
3) Décollage : Dos à la voile, le fauteuil rend impossible le décollage face voile. Il est donc très important que le pilote soit centré sous l’aile, car, temps que le fauteuil est au contact du sol, le recentrage du pilote sous l’aile sera impossible.
En effet, les deux roues arrières n’étant pas directionnelles, la correction latérale est impossible ! Le rôle des deux assistants est d’accompagner le gonflage : l’impulsion, ainsi que pendant la course de d’envol.
4) L’atterrissage : Le principe est simple, mais la réalisation est technique : faire rouler le fauteuil. Le poser se fait donc à grande vitesse, pour « tangenter » le sol. Les assistants n’ont que deux préoccupations :
Retenir le nez du fauteuil pour qu’en cas de cabrage trop important il n’y ait pas de bascule.
Récupérer les freins et affaler la voile, après le freinage initié par le pilote (perte de vitesse du fauteuil).
Détacher l’aile du fauteuil de vol
5) Détacher fauteuil des écarteurs et aider au besoin pour le transfert de la personne dans son fauteuil de ville et le raccompagner à l’extérieur de l’aire de décollage.
Points complémentaires :
Lors d’organisation de manifestation, il faut matérialiser les différentes zones, parking, zone pour le public. Comme le treuil est l’outil le plus adapté pour l’Hand’Icare, il y a rarement de l’ombre, pourquoi ne pas ramener des tonnelles ?
C’est la qualité de l’accueil qui permet d’établir une relation cordiale et détendue entre les invités et les hôtes.
Pour la confiance, elle vient de la capacité l’équipe Pilote/assistants à être organisée et claire dans ses décisions. Il faut donc une forte cohésion de cette équipe. Proscrire les prévols et dernières vérifications sous l’emprise du stress.
La relation à privilégier doit se développer entre le pilote et le passager. Les assistants, n’accompagnant qu’au sol, doivent être plus effacés. Cela n’empêche pas de sourire, d’avoir des bons mots, surtout si le passager montre des signes d’inquiétude. Dans ce cas c’est au pilote d’être pédagogique et d’expliquer le principe de l’envol, du vol et de l’atterrissage. Il doit être à l’écoute des attentes latentes du passager.
L’usage du treuil, combiné à l’inertie du fauteuil, fait qu’il est favorable d’avoir un vent marqué 15km et stable dans sa direction, cela simplifie le gonflage, évite de courir longtemps au décollage et diminue la vitesse sol à l’atterrissage.
Pour faciliter la prise de terrain, les assistants restent au centre du terrain d’atterrissage, évitent de bouger constamment, et prennent en charge le fauteuil du même coté qu’au décollage.
Important : Les assistants restent concentrés pendant la treuillée et pendant le vol, car l’atterrissage est souvent bref (c’est un biplace découverte et non un cross). A tire d’exemple une rupture de câble ou un largage intempestif, peut survenir quelques mètres après le décollage. Les assistants doivent réagir immédiatement, pour aider le pilote à affaler l’aile.
Special thank’s to :
Eur’en ciel, pour l’organisation, l’accueil et la nourriture. (C’était une charge de revanche suite à la formation de 2008 )
Claude Bellessort, pour la formation.
La FFVL pour le financement de la formation.
Pour ceux qui attendent mes photos, j’ai oublié par deux fois mon appareil, mais Roland W. a pallié ce manque, ici le deuxième jour.
En complément une petite vidéo, (pas de chez nous, désolé), mais qui montre bien l’esprit d’une journée handi-ciel et pourquoi nous sommes nombreux à vouloir partager cette envie faire découvir le parapente :