Normandie Vol Libre

Aux Deux Amants le vendredi 28 mai...but fixé

dimanche 30 mai 2010 par Homo Volatilus Rigidus

Suite à consultations météorologiques et à quelques échanges téléphoniques avec JP, cette matinée du 28 mai, ma décision est prise, je ne peux pas travailler cet après-midi.
Nous nous donnons rendez-vous à Barneville-sur-Seine, site extraordinaire... Mickaël est déjà sur place (ah le bonheur d’être au chômage !) depuis onze heures et le vent est pile-poil de face.

Nous sommes au déco à 13heures mais... au lieu de rester au nord, le vent, comme un ex-allemand de RDA, préfère passer à l’ ouest et devient mou comme de la chique. Les quelques gonflages de Mickaël (rasé de près) n’incitent pas à étaler plus nos voiles.
Nous décidons d’aller voir ailleurs. Personnellement le bord de mer ne me dit rien et contrairement aux 3 autres (Jean-Pierre, Michael et Maxime, je file aux Deux Amants. Si le vent s’installe à l’Ouest, il est toujours possible de voler !.
Il me faut à peine 30 minutes pour garer ma voiture à l’atterro des Deux Allemands. Sylvain A. qui ne travaille jamais le vendredi après-midi décrit des ronds dans le champ avec ça 309 pour dessiner une cible (qu’il rate d’ailleurs à chaque fois qu’il se pose).
Nous nous mettons torses nus, endossons nos sacs, gravissons la colline en 10 min, en petite foulée (1km/h).

Deux Amants au déco (et leur chien Eros) roucoulent.

Comme à son habitude Sylvain installe son matos vautré par terre, sans doute à cause de la fatigue accumulée durant la semaine ou alors suite à la montée pédestre !?.
Et comme à chaque fois, il prend soin de téléphoner à Rouen Boos : 02 35 80 53 19 pour prévenir que ça va swinguer. Plafond limité à 1500 pieds !

Le couple d’amoureux et le chien nous observent, les "bouffes" bien à droite mais queue cela ne tienne, nous allons tenter un décollage.

Les essais radio nous confirment la présence d’autres parapentistes côté nord.
Sylvain ouvre le bal, passe sur la pointe et réussit à "crocher" en vol de pente mais pose au NO après quelques allers et retours. En tant que fusible, il m’informe que le passage "côté bien exposé" se fait au forceps.

J’attends une petite brise, la plus de face possible et décolle en rasant les herbes (mon Fut Crotte) et je pars à droite, aussi. La pompe est là et en moins de 5 min je suis à 300m.
Vingt minutes après, je suis au-dessus de Romilly-sur-Andelle et durant une demi-heure entre 300m et 1500 pieds. J’enroule du 5,8m/s !


Romilly Sur Andelle

Le plafond est tapissé d’un papier peint moutonneux. Je reste au vent des nuages, côté soleil en plus et file sur la campagne à 15 à l’heure, comme dans un canapé avec les pattes en l’air.

Sous la rue, j’approche des Andelys, je suis à 918 pieds devant. Il me semble qu’en m’appuyant sur le versant de l’autre côté de la ville, ça doit reprendre. Ce n’est pas comme en delta, je n’avance pas avec ce chiffon !

Erreur d’appréciation, je survole les ruines, fais un S de trop et me pose dans le terrain de foot des Andelys.

Une belle aire de pliage avec but fixé !

Sylvain sous prétexte qu’il est en vol ne daigne pas venir me rechercher. C’est en "stop" que je fais la route de retour...et mon "RO" travaille.
Quinze kilomètres pour mon 1er cross en Normandie et en parapente, ce n’est pas terrible mais c’est mieux que d’être au boulot !

HVR

Le récit du jour vu par Sylvain.A de l’autre coté de la lorgnette.

Ma journée de vol reste locale ; le vent est plutôt ouest.
Je décolle au déco sud, je repose de l’autre coté, je redécolle pour voir le Daniel encore au sol, je repose à l’ouest, je redécolle et repose au déco nord.

Erreur ! Le vent est trop travers ! Quand je peux revoler, plus de Daniel !
Il a du prendre le chemin pour nous rejoindre... Les bulles sont étroites, ça monte pas.
Repose au nord à nouveau pour découvrir le HVR qui culmine tout seul sur Romilly (mais il est passé par où ?...?) et nous on a pas de vent !
J’enrage ! C’est trop ouest, il ne va pas tenir ! Effectivement il tente de revenir et ça plombe sec ! "Il ne peut même pas revenir au déco ! Niark niark !" Je le chambre à la radio, mais le bougre accroche à nouveau quelque chose de consistant en tirant à tout va sur ses deux chasses d’eau !
La pompe l’emmène, alors il se manifeste :

"Euh ! Sylvain si je pars, tu viens me chercher ?"

"Je n’ai pas que ça à foutre ! Je suis là pour voler !"

Ah, une bouffe ! 10mns de vol puis repose au sud ! Damned ! Maintenant c’est travers droit ! Redécollage et une repose à l’ouest encore au bout d’un quart d’heure ! Et un tas dans un truc vraiment désorganisé qui m’emmène directement à l’atterro ! Merde ! Encore loupé la cible à 2mètres !

Je remonte mon balluchon à toute vitesse.

A 17h00, après un envol de l’ouest par vent complètement travers droit, j’arrive enfin à commencer à enrouler et à 18h00, un pur bonheur de thermique m’emmène à 500m dans du +4,5. Jacquot continue de décaler jusqu’à + de 800m. J’avance en vallée car c’est retour à la maison à 19h30 au plus tard. Ça tient loin devant sur Pitres et je me laisse décaler en 360 jusqu’à l’atterro. La main bien basse, ça descend à seulement 1,5 m/s.
19h00, c’est plié je suis dans les temps.

Ah ! c’était bien !

Sylvain.A


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